INSTALLATIONS


Marianne, 2002
L'ensemble de la pièce comprend: un buste en résine, 40x32x28 cm (procédé:Scannérisation/stéréolithographie/tirage d'après moule, modéle: Patricia Dorfmann), six photos 40x60 cm, six vidéos (inaugurations), un jeu de trois cartes postales (édition illimitée), une planche de timbres.

 
  
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Vues de l'exposition Marianne 2002, galerie Patricia Dorfmann, Paris.
 
  
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Marianne (brut de scan), 2002
Jeu de trois cartes postales, 15 x 10,5 cm chaque, édition illimitée
Scannérisation 3D: Okenite, modèle: Patricia Dorfmann
 
  
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Photographies, 40x60 cm
Photographies du buste in situ dans les mairies du
9ème et du 12ème arrondissement de Paris et dans la mairie de Saint-Jean-de-la--Ruelle.
 
  
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Photographies, 40x60 cm
Photographies du buste in situ dans les mairies de Montreuil et de Pont-carré.
 
  
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Marianne (inauguration), 2002
Ensemble de six vidéos

 
  
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Photographie du buste in situ, mairie du 3ème arrondissement de Paris.
A droite ci-dessus: Marianne (timbre poste), 2002
Planche de 10 timbres imprimée par la Poste, 21x14 cm
Editions galerie Patricia Dorfmann, Paris
Modèle: Patricia Dorfmann
20 exemplaires signés et numérotés

 
  
"Chez Patricia Dorfmann la "Marianne 2002" qu’il présente amorce une nouvelle phase de cette analyse des représentations symboliques culturelles. L’exposition tombe à pic puisqu’en pleine période d’élections où le débat sur les valeurs républicaines a été particulièrement intense. Or l’identité de la République c’est bien, au niveau populaire, cette Marianne qui l’incarne. Et toutes les stratégies médiatiques populistes qui ont amené les politiques à donner à Marianne les traits de Brigitte Bardot ou de Laetitia Casta sont dénoncées par sa proposition. Constatant que la législation autorise toute représentation subjective de Marianne R. Boccanfuso propose de lui donner les traits de sa galeriste. Quelques maires ont compris cet enjeu et en accueillant ce buste dans leur mairie en ont profité pour donner un petit cours d’instruction civique à leurs administrés. Ainsi R. Boccanfuso a encore une fois apporté son service à une réflexion à laquelle l’art contemporain nous convie trop rarement celle de la valeur des choses, financière et symbolique, de la tractation, de la représentation sociale, de l’information, de la communication et de l’engagement."
Anne-Marie Morice (extrait)
 
"La reconnaissance est un système de validation artistique, Raphaël Boccanfuso choisit ironiquement de se faire ingérer par l’histoire. A regarder de plus près, on s’aperçoit que la finalité d’une grande partie de son travail réside dans la réappropriation dont celui-ci fait l’objet. Ce sont des éléments extérieurs à sa seule création plastique qui homologuent l’œuvre en tant que telle. Cette déterritorialisation est une manière de décaler le rôle de l’artiste en même temps que celui de sa production. Ses Marianne en sont un exemple de plus. Le geste initial consiste à faire du buste de la galeriste Patricia Dorfmann celui d’une Marianne, symbole de la République française. Après plusieurs étapes de modélisation, la sculpture est moulée, mais elle n’atteint sa réelle intention qu’en entrant dans le champ fonctionnel. Ainsi, c’est l’acquisition par une mairie qui signe l’aboutissement espéré par l’artiste. Et c’est en un grand "oui" de jubilation qu’elle trône derrière le maire, posant le regard astucieux de l’artiste sur les mariages et autres cérémonies officielles."
Guillaume Mansart, extrait de Le Plaisir dans l’interdit, 2003

 

© Raphaël Boccanfuso 2009